Aujourd’hui, Guillaume LAMDAOUI, Responsable de notre agence Crit de Valence, revient sur son projet d’insertion des réfugiés dans le monde de l’emploi !
Quel est le thème de votre projet, et pourquoi avoir choisi ce thème ?
Le thème du projet, c’est notre engagement vis à vis des réfugiés et des migrants. Pourquoi ? Cela a commencé au début de la guerre en Ukraine. A titre personnel, je suis investi et élu au sein de la mairie. Nous avons décidé de travailler avec les réfugiés de manière générale, les réfugiés politiques et les migrants.
Ce sont des choses que nous faisions déjà mais nous souhaitions le faire de manière plus mesurée et cohérente avec notre activité.
Quel est votre état d’avancement sur le projet ?
Nous avons utilisé notre réseau. Les mairies nous ont apporté pas mal de personnes. Ensuite, il y a une grande opération réalisée avec Pôle Emploi pour 80 Ukrainiens, ukrainiennes.
Après, on a mené des actions avec le diaconat protestant qui se chargeait de leur accueil. On a aussi eu des missions locales.
Ghislaine s’occupait d’aller créer des contacts et j’en ai parlé aux entreprises. L’idée n’était pas de faire du chiffre dessus, mais c’était de parler un peu plus des réfugiés.
Il nous semblait que c’était le moment d’en parler. On jouait notre rôle en tant qu’agence d’emploi. Et puis j’ai eu pas mal de clients qui étaient ouverts à cette idée. C’est à dire que j’ai même eu des clients qui m’ont dit « écoutez, même si elles ne savent ni lire ni écrire, ce n’est pas grave, elles pousseront des chariots en grandes surfaces, elles font du rangement par exemple » A partir de ça on a eu pas mal de personnes en poste.
Quelles sont vos réussites et vos victoires jusqu’à maintenant, concernant votre projet ?
On a eu trois belles réussites. On a toujours deux dames ukrainiennes qui sont en poste dont une qui s’est faite embaucher en CDI.
J’en ai eu un qui m’a touché. C’est un homme camerounais avec qui j’ai pu discuter. Il est arrivé au mois de mai en France avec une petite carte de séjour de trois mois et nous l’avons mis en poste dans une entreprise renommée. Il est revenu me remercier un mois après.
Depuis, on l’a formé au CACES, il travaille toujours dans l’entreprise, cela nous fait très plaisir de voir des personnes de valeur qui s’en sortent. On lui a laissé sa chance comme les autres. On n’a pas eu de soucis particuliers avec qui que ce soit.
Je trouve qu’en France, on a besoin de personnes pour travailler et que ces personnes ont leur place dans la société. Globalement, il n’y a que des réussites sur notre projet et nous continuons.
Il est vrai que nous avons pu accueillir ces personnes différemment. Nous avons pris plus de temps pour écouter leur parcours, cela nous a aussi fait du bien en agence et cela nous a mis en face de la réalité.
Quels sont vos objectifs finaux, concernant votre projet ?
Les partenariats qu’on a mis en place avec Pôle Emploi et le diaconat protestant sont à valoriser. Nous sommes devenus leurs référents. C’est à dire que quand ils ont une nouvelle personne, il nous l’envoie directement en agence. Pour nous, c’est positif parce que ça nous apporte des personnes en plus. Et puis il y a cet aspect social qui fait qu’en agence on apporte notre pièce à l’édifice.
Les clients sont réceptifs, ils nous font confiance.
Pour nous en agence, ça nous paraît être de petits gestes, mais en fait, c’est beaucoup pour eux, ça leur permet d’avoir un salaire et de rencontrer des personnes. Ils ont tous leurs problématiques. Il y a pleins de pays dans le monde qui sont en souffrance. Il faut être là au moment où on a besoin de nous.